Une équipe de Newsweek a suivi Bush aux G8. "Notre challenge pour les deux jours qui viennent, c'est d'empêcher Jacques Chirac de se plaindre de la nourriture. » a blagué ce taquin de président américain.
Huit
pages de gastrodiplomatie dans le magazine masculin GQ (désolée, pas delien).
Une journaliste a passé ses vacances sur les GR du sud de la France avec son
compagnon équipés de sacs à dos et d'un tire-bouchon, découvrant la tête de
veau et les rillettes. « Si vous êtes comme moi, comme disons n'importe
qui en Amérique », écrit-elle, « vous avez probablement entendu des
avis négatifs sur les Français, que cela vienne de films, de rumeurs, de l'actualité ou de malheureuses
rencontres avec des serveurs parisiens, ou toutes ces petites choses
désagréables autour du régime de Vichy… »
Des images qui ne lui semblent pas conciliables avec la vendeuse de fromage du marché d'Avignon, si gentille qu'elle leur propose de leur montrer les photos de ses chèvres. « Gardez à l'esprit que les villes françaises ont été conçues par des gens à pieds pour des gens à pieds. » écrit-elle à Gordes. A Joucas, elle tombe sur deux restaurants étoilés, ce qui leur fait l'effet « de découvrir deux compagnies d'opéra concurrentes dans les montagnes du Tennessee ». Couac à Viens quand la propriétaire d'une ferme du 14ème siècle leur demande « comment va votre monsieur Bush ? vous l'aimez ? » Agacée par le ton, la journaliste, pas fan de Bush, avoue s'être retenue de répliquer « il va bien, et comment vont vos jeunes marocains en colère brûleurs de voiture ? » Comme elle est bien élevée, elle répond « la politique, c'est compliqué, mais votre cassoulet est délicieux. »
A propos de politique, un article du New York Times est consterné par le poids politique qu'exercent les agriculteurs en général, et les agriculteurs français en particulier, sur les accords du commerce mondial. A la fin de l'article, un Américain (anonyme) travaillant sur les négociations conclut « si cela se joue entre les agriculteurs français et le reste du monde, apparemment ce sont les agriculteurs français qui gagnent ».
Les vins français
sont maintenant obligés d'adopter des méthodes de marketing, comme d'autres
produits de grande consommation, relève le New York Times. Les vins français
qui constituaient 10 % du marché aux Etats-unis (l'article ne dit pas quand)
n'en représentent plus que 3 %. Le New York Times cite un distributeur qui
explique que ce n'est pas le French-bashing de l'époque du différend sur l'Irak
qui a fait chuter les ventes du vin français aux Etats-Unis, mais son
« pauvre marketing. » D'où les nouvelles étiquettes : « Le
Freak » ou le Red Bicyclette dont je vous ai déjà parlé sur mon blog. Au
passage, l'article relève une tendance des vins grand public à glisser un
animal sur leur étiquette : ceux qui vivent ici connaissent le Yellow Tail
et bientôt le Chamarré, une nouvelle marque de vin français du groupe OVS, avec
un papillon sur l'étiquette, dont la promotion marketing fera un produit « contemporain,
qui va de l'avant, optimiste. »
Le
Wall Street Journal s'étonne qu'avec « toutes les importations américaines
que les élites françaises prétendent rejeter – les MacDonald's, les vins de
Californie et l'économie de marché –, elles se soient entichées d'une
étrange » spécialité américaine : les plaintes en nom collectif.« Un
président impopulaire y voit apparemment un moyen de doper sa popularité,
quelles que soient les conséquences. » écrit le journal qui ne comprend
pas pourquoi la France voudrait adopter un système qui permet aux avocats de
s'en mettre plein les poches force, les montants déboursés par les entreprises
poursuivies se répercutant sur les consommateurs.
Il fait chaud à Paris. Même le Los Angeles Times, qui s'y connaît en canicule, l'a remarqué. Son correspondant Sebastian Rotella a vu « 36 degrés à l'ombre » à la une du Parisien, un journal qui « couvre la météo avec le même enthousiasme que la politique ou la criminalité. » Rotella s'aperçoit que malgré la canicule de 2003, les Français résistent toujours à l'air conditionné. Un piéton qui cherche à se mettre au frais risque de ne trouver qu' « une fenêtre ou un vieux ventilo des années 1970. » Les raisons des Français de résister à l'air conditionné ? Le prix, le respect de l'environnement, la peur du mal de gorge, et c'est « bourgeois. » (lien)
Un journaliste de Slate a eu la chance d'observer Arielle Dombasle manger du yaourt. « Elle renverse une cuiller pleine, la met dans sa bouche, et la retire avec une insoutenable lenteur »
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