«Où sont passés les Français ? Jusque là, cherchez-les sur la touche » C'est le titre d'u n éditorial du Washington Post qui rappelle que «pendant toute la crise de l'été entre Israël et le Liban, la France a généreusement distribué conseils et remontrances, comme il convient de la part de la grande puissance qu'elle prétend être.» L'édito note que le jour du vote de la résolution sur le Liban, l'ambassadeur français à l'ONU avait assuré que le déploiement de la force multinationale pourrait être «très rapide». Mais voilà que le président Jacques Chirac ne se dit prêt qu'à ajouter 200 hommes supplémentaires aux 200 qui servent déjà «dans l'actuelle et impuissante force des Nations Unies au Liban». «Le général français qui commande la force va rester jusqu'au terme de son mandat en février : c'est apparemment tout ce que les Français avaient en tête quand ils ont parlé de « mener » la force.» Le Washington Post espère que ce n'est pas le dernier mot de Chirac.
A propos de l'état du monde, New York Magazine sort un numéro spécial "Et s'il n'y avait pas eu de 11 septembre ?" Quelques huiles imaginent à quoi ressemblerait le monde. Dont BHL :"Je n'aurais pas eu à raccourcir mes vacances à Saint Paul de Vence pour faire un papier sur Israël en guerre.»
L'autre auteur
français dont on parle, c'est Albert Camus, puisque Bush a lu « L'étranger »
à Crawford. «Il a bien aimé et a trouvé que ça se lisait vite» a
dit son porte-parole Tony Snow.
Maureen Dowd, la chipie du New York Times, est
surprise. «Monsieur Bush n'est pas un homme à la Camus. Camus détestait
l'aveuglement causé par l'idéologie et Monsieur Bush se vautre dedans.»
Elle voit une explication. Meursault, le personnage principal, « prend beaucoup de mauvaises décisions et tue
préventivement un Arabe dans le sable » et invite le président à "lire un autre classique de Camus : le mythe de Sisyphe"
, pour faire le rapprochement avec la guerre en Irak.
Lorsqu'un Noir présente le 20 heure pendant six semaines, en France, ça fait la une des journaux, remarque le New York Times. «Dans un pays avec plus de Noirs dans l'équipe de football nationale (13 sur 23 joueurs) que parmi les 577 membres de l'Assemblée Nationale (10 dont aucun de métropole), la soudaine célébrité de M. Roselmack a souligné à quel point il est rare ici de voir des minorités dans des postes importants.»
Le Wall Street Journal a consacré un article de une aux aides à la création d'entreprise que distribue France Télécom à ses employés prêts à partir. «Avec une main d'œuvre impossible à réduire par des licenciements » puisque les deux tiers de ses employés sont fonctionnaires, France Télécom a développé ce programme pour encourager les départs volontaires et a ainsi «subventionné un magicien, soutenu l'ouverture d'une entreprise de plongée sous marine en Martinique et envoyé un baryton prometteur à une école d'opéra.»
Joël Achenbach décortique l'art d'être assis au café à Paris dans le Washington Post magazine . «C'est un peu comme d'être mort mais avec du meilleur café.» Il buvait un verre de vin dans un café de la Rue de Something, près de l'avenue des Whatevers, et à côté de lui, il y avait 'quelqu'un qui ne faisait rien, et qui le faisait avec panache. » Le Français finalement fait quelque chose "Il regarde son telephone portable. De l'action au café ! Il ne telephone pas, que ce soit bien clair, mais il étudie son téléphone." Notre Américain à Paris se dit que son voisin passe en revue les numéros de ses maîtresses, aaaah les Parisiennes, à côté de qui «les Américaines ont l'air tombées d'un chariot de foin» Il s'imagine qu'on prépare le quatrième des neuf volumes d'une encyclopédie des arts érotiques, avec un chapitre sur le petit espace entre les doigts de pieds… Et puis reconnaît que tout ça, ce sont "des projections du subconscient du touriste : on a vu tous ces films sous-titrés où un français paresseux ne fait rien à part fumer une cigarette et les femmes enlèvent leurs vêtements."Commentaires, demandes de remboursement, nouveaux abonnés et bons tuyaux : [email protected]
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