Comme vous le savez probablement tous déjà, les
"Freedom Fries" servies à la cafeteria du Congrès ont à nouveau le
droit de s'appeler "French Fries." C'est le Washington Times qui s'en
est rendu compte par inadvertance, et note que le changement s'est fait dans la
discrétion. Bob Ney et Walter Jones, à l'initiative du changement de nom en punition du
refus de la France à entrer en guerre contre l'Irak, ne répondent pas aux
questions sur le sujet. (Remarquez que Walter Jones a déjà dit le regretter,
tout comme il regrette d'avoir défendu la guerre, mais c'est une autre
histoire). Personne n'a de commentaire à faire au malheureux journaliste chargé
de l'enquête, sauf le « manager de la cafeteria du sous-sol. » Le New
York Times en a fait un édito, notant que les « Freedom Fries » sont
maintenant, comme la banderole « mission accomplie » accrochées derrière Bush après la chute de Bagdad, des souvenirs
d'une époque naïve où les supporters de la guerre croyaient que les libérateurs
seraient accueillis avec des pétales de roses.
A Paris, ces gribouilles de Beaubourg ont fait tomber deux toiles prêtées par le musée de Los Angeles. Et des experts interrogés par le LA Times, se demandent "si un grand musée a déjà fait autant de dégâts en une seule expo" (l'expo « Los Angeles 1955-1985 » de mars à juillet). « C'est pas de notre faute » dit la directrice de l'exposition, qui explique que les deux œuvres étaient « incroyablement fragiles ». Elle n'a sans doute pas dû lire la sociologue Raymonde Caroll, qui remarque que lorsque des Français cassent des trucs chez les autres, plutôt que de s'excuser et de restituer ce qu'ils ont mis en miettes, ils s'en sortent d'un « mais quelle idée de placer un vase de Chine à cet endroit là… » La conservatrice du musée de Los Angeles fait remarquer que les œuvres avaient survécu à plusieurs tremblements de terre.
Un journaliste du Los Angeles Times a rendez-vous à Toronto avec François Ozon et Jeanne Moreau. Il pose une question à Ozon. « Donc j'ai pas besoin d'être ici ? » coupe Moreau qui prend ses affaires et s'en va.
Le New York Times a découvert un nouveau genre littéraire : les romans de gare avec une jeune héroïne blonde à gros seins qui vient à Paris redécouvrir la vie, enfin l'amour, disons le sexe. ("Salaam, Paris, Paris Hangover"…). Le modèle existe en version mid-life crisis, et en homme. « Mon héros ne va pas à Paris pour devenir Jean-Paul Sartre ou un impressionniste. Il y va parce que les femmes ne sont pas politiquement correctes et portent des supers sous-vêtements », explique Stephan Clarke, l'auteur de « merde, actually » (« un titre avec le mot utilisé en France pour les excréments de chiens » dixit le NYT). L'auteur tombe aussi sur un petit manuel « Finding a Jules in Paris. » La journaliste précise, et c'est encore meilleur dans le texte, « A "Jules" is a boyfriend or a sweetheart, but not necessarily Mr. Right."
Et puisque c'est
l'été, Paris Plage. « Paris est fier de son esprit exhibitionniste »
commence l'article du New York Times sur Paris Plage, qui note que
« puisque c'est la France, il y a des règles pour toutes sortes de
comportements, et puisque c'est la France, même il y a des règles, il y a une tolérance quand elles sont enfreintes,
particulièrement quand il s'agit de vêtements de plage."
Voilà, trois colonnes
de problèmes de string plus tard, l'auteur de l'article se dit que « tout
ce foin sur la nudité, ça peut sembler surréel dans un pays où des femmes seins
nus sont régulièrement en couverture de magazines grand public, affichés en
grand sur les kiosques».
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