Parenthèse hôtelière
Tellement West Coast... Je
dors à Portland dans une ancienne école transformée en hôtel. L’école a fermé
en 1976 et les chambres, qui ont chacune un tableau noir et des craies, portent
les noms des professeurs de l’époque. Je dors dans la classe de Madame Francis, célèbre pour avoir enseigné pendant 40 ans à la Kennedy School.
(Mais ce n’est pas moi qui ai écrit « I love you Jeremy » au
tableau.)
avril 26, 2007 | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack
Pouvez-vous vous nourrir avec trois dollars par jour ?
C’est le pari que
tiennent cette semaine le gouverneur démocrate d’Oregon Ted Kulongoski et sa
femme : se nourrir sur le budget moyen qu’autorisent les “food stamps”, les
coupons alimentaires auxquels ont droit les pauvres. En Oregon, ils sont
440.000, soit 12 % des habitants d’Oregon, à y avoir droit.
Evidemment
l’expédition au supermarché était aussi discrète qu’une balade en Camargue,
avec des meutes de journalistes dans les allées, chauffeur et gardes du corps
pour le gouverneur. Mais le gouverneur a respecté son budget. Il a même reposé deux
bananes et de la soupe en poudre pour rester en dessous de 21 dollars.
Avec lui, pour le conseiller, une
bénéficiaire du programme alimentaire. Elle lui a fait renoncer aux bananes bios
(la moitié du budget d’un repas chacune), lui a appris à acheter des produits
génériques… Non, il n’ira pas se taper
la cloche dans des cocktails à la place. Ce matin, son ticket de caisse était
publiée dans le journal. A midi, le gouverneur devait manger un sandwich au
beurre de cacahuète et à la confiture.
Evidemment, c’est
un coup de pub. Kulongoski bataille pour le maintien des programmes fédéraux
d’aide alimentaire. Ils ne sont pas si nombreux, les démocrates à attirer
l’attention sur les problèmes de pauvreté.
avril 26, 2007 | Permalink | Commentaires (8) | TrackBack
Les traducteurs votent aussi
Aux Etats-Unis, on reçoit le journal de France 2 sous-titré.
Est-ce vraiment ce qu'a dit Nicolas Sarkozy?
La réponse chez les amis de French Morning.
avril 25, 2007 | Permalink | Commentaires (5) | TrackBack
Noyés dans la compassion
Etonnant ce signe, non ? J’ai pris cette photo
mercredi à Blacksburg, à quelques rues du campus de Virginia Tech. Quand on est
passé, il n’y avait personne à côté d’elle sur le banc. Quand on est repassé,
non plus. En fait, nous a expliqué cette dame, très peu de gens se sont
arrêtés. Pourtant, ça partait d’une bonne intention… elle voulait faire quelque
chose... mais aussi
perturbante qu’ait été la nouvelle de la tuerie sur le campus, la vie
continuait.
Dans le dernier post, Diouldé pose la question du sens des manifestations de compassion. La veille de mardi soir était très émouvante. Certains étudiants s’en souviendront sûrement longtemps. Mais sur les télés, il y avait quelque chose de désagréable au traitement émotionnel à outrance de l’événement noyant toutes les vraies questions dans son sirop.
Est-ce qu’il n’est pas temps de rediscuter
de la facilité avec laquelle on peut acheter des armes à feu aux
Etats-Unis ? a demandé un journaliste au démocrate Dick Durbin. Non, ce n’est
pas le moment de faire de la politique, c’est un moment de deuil… blabla…
pensons aux familles… Comme me le faisait remarquer ma consoeur Maria-Pia,
aucun des prétendants démocrates aux élections de 2008 n’a été interrogé sur le
sujet à l’occasion de la tuerie (« parler des armes à feu pour un
démocrate en pleine campagne, c’est comme si un des candidats français se
mettait à parler d’Europe… ») A propos des dangers du grand déballage de
compassion, je vous renvoie à cette très intéressante tribune publiée par le
Los Angeles Times.
avril 23, 2007 | Permalink | Commentaires (4) | TrackBack
A Virginia Tech (2)
Je suis toujours épatée aux Etats-Unis par l'organisation des élans de compassion dans les moments difficiles. Quand on est arrivé à la veillée mardi soir, des étudiants distribuaient des lanternes faites de bougies plantées dans des gobelets pepsi. Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander comment on faisait pour trouver et installer dans des gobelets 30.000 bougies en 24 heures. (J'ai eu la réponse le lendemain : un cadeau de University of Virginia, l'autre université de Virginie)
avril 20, 2007 | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack
A Virginia Tech
Un petit mot laissé sur un coin de panneau de messages à Jocelyne Couture-Nowak, la prof de français canadienne qui avait la bonne habitude d'apporter des chocolats en classe.
Onze morts dans sa classe, sur une quinzaine d'élèves.
avril 20, 2007 | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack
En Virginie
Sur la route de
Blacksburg, on écoute la radio locale. A défaut de connaître le coupable, tout le monde en cherche. La faute à l'université pas assez sûre ? à la police trop lente ? aux jeux vidéos et à la télé violente ? Un auditeur appelle : « si les
étudiants étaient armés, il n’y aurait pas eu autant de morts : ils
auraient pu se défendre et descendre le tueur avant qu’il ne tue autant de
monde».
avril 17, 2007 | Permalink | Commentaires (11) | TrackBack
Grand nettoyage de printemps
C'est la dernière campagne de pub d'une grande compagnie de garde-meuble à New York.
"Les démocrates ont nettoyé la Chambre. A vous le tour..."
"Votre placard est plus effrayant que l'agenda de George Bush."
avril 11, 2007 | Permalink | Commentaires (4) | TrackBack
Le post tortueux du vendredi
Quand j’en ai parlé à un des
médias pour lesquels je travaille, on m’a dit « ça sent le poisson
d’avril… », mais juré, c’est vrai. Pour économiser sur l’essence et le
temps de travail, les livreurs de UPS ont pour consigne de tourner le moins
souvent possible à gauche. « In a world where
half the driving choices are left turns, they avoid turning left. » Puisqu’on attend encore plus longtemps au
feu pour tourner à gauche qu’à droite (le truc marche encore mieux dans un pays
où on peut tourner à droite au feu rouge). La compagnie a même maintenant un
logiciel qui trace les routes des camions marrons avec le maximum de virages à
droite. Le magazine Time en a fait sa 45ème astuce pour
lutter contre le réchauffement de la planète.
46ème astuce :
griller les feux.
avril 6, 2007 | Permalink | Commentaires (7) | TrackBack