Le tremplin Ford
On s’amusait bien
pendant les années Ford. Par hasard, j’ai trouvé ce week-end dans un restaurant
de Washington ces deux photos de ses deux directeurs de cabinet. Mais oui,
regardez de plus près… Le premier, c’est le jeune Donald Rumsfeld, que Gerald Ford aura
ensuite l’idée de nommer au Pentagone pour le remplacer par un fringant Dick Cheney.
Ford avait aussi choisi Bush père pour être directeur de la CIA.
Qu'aurait été le gouvernement actuel sans lui...
décembre 27, 2006 | Permalink | Commentaires (7) | TrackBack
When good pères noël go bad
Hier soir à
Washington en sortant du restaurant avec un ami, nous avons croisé deux pères noël*,
puis quatre, puis une dizaine, une vingtaine, ça n’arrêtait pas… Ils
remontaient la rue en braillant et en rigolant. L’un d’eux n’avait pas de
pantalon. « Je sais où vous retrouver » leur a lancé un père noël
resté derrière à discuter devant un bar. « On va au strip-club ! » a crié un autre.
Le Wall Street
Journal vient de consacrer un article à cette vogue des « bad
santas. » Cela viendrait d’une overdose de gentils pères noël. L’article
cite un acteur qui a fait le gentil père noël pendant 15 ans, et puis une année
pour la fête de fin d’année d’un cabinet d’avocats a renversé des verres, s’est
empiffré au buffet, a piqué dans les plats pour remplir sa hotte et baissé son
pantalon sur la piste de danse. Une heure plus tard, il a repris son rôle de
gentil père noël et chanté des cantiques de noël. Il a senti la déception. « I
don’t think they really wanted me to become the boring, traditionnal,
« ho-ho-ho », Merry Christmas, regular stuffed-shirt Santa. »
(en anglais, c’est meilleur). Son
employeur explique qu’une visite du père-noël coûte 175 dollars, mais un “fractured
Santa” 600 dollars de la demi-heure (ça demande plus d’improvisation). Party
Crashers Entertainment, une société qui s’est lancée sur le créneau raconte que
ses « bad santa » qui chantent des cantiques paillards, s’effondrent
en larmes et jettent leurs cadeaux à travers la pièce représentent maintenant
le tiers de ses locations de père noël.
On trouve même un
calendrier des concentrations de pères noël décadents ici.
*Quelqu’un pourrait-il me confirmer que c’est la bonne orthographe du pluriel de père noël ?
décembre 18, 2006 | Permalink | Commentaires (9) | TrackBack
Nouveau à Nouillork !
En version gros bêta,
un nouveau site francophone sur New York, avec plein de grandes signatures (hihihi)
et des vrais morceaux d’Amérique.
Nouveau aussi le blog de Philippe Coste qui a investi le créneau peu encombré du blog érudit
à l’orthographe impeccable.
décembre 15, 2006 | Permalink | Commentaires (5) | TrackBack
Le post érieur du vendredi
J'ai passé la soirée de Noël dernier chez une artiste qui se jette sur ses toiles après s'être roulée dans la peinture. Sur un mur du loft, il y avait ce qu'on devinait sans hésiter être la forme ronde d'un sein. Parfois, elle rate la toile, avait-elle expliqué.
Le professeur Stephen
Murmer, lui, peint avec ses fesses.
(Oula c’est bientôt les vacances sur ce blog). Il a été viré de son lycée.
"I'm just not an art connoisseur," réagit une lycéenne dans les
colonnes du Washington Post.
décembre 15, 2006 | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack
Dance machine
En rentrant chez moi, il y a
quelques jours, je tombe sur un bus à l’arrêt dont deux jeunes filles habillées
bien trop légèrement pour l'hiver new yorkais sortaient en titubant. A travers les vitres
fumées, des lumières de toutes les couleurs et des silhouettes en train de
danser. Bon sang, les bus Rideaparty.com ! J’en avais entendu parler dans le
New York Times : ce sont des bus boites de nuit que l’on peut louer à l’heure
ou pour la soirée, pour boire et danser en roulant dans les rues de New York. (L’alcool
et les nids-de-poule, à mon avis l’association la plus dangereuse depuis que
les cyber-cafés ont rapproché les tasses de café des claviers d’ordinateurs.)
décembre 13, 2006 | Permalink | Commentaires (5) | TrackBack
Angola
Sam Brownback, sénateur républicain du Kansas et candidat possible à la
présidentielle de 2008, est allé passer la nuit à la prison d’Angola en
Louisiane ;
Le sénateur proche de la droite chrétienne voulait parler des vertus des
programmes religieux pour la rédemption des prisonniers.
J’y suis allée récemment en reportage à l’occasion de son rodéo. L’après
midi a commencé par une prière des détenus dans l’arène. Les responsables du
défilé d’ouverture cavalaient avec des drapeaux de type « I love Jesus. »
Le patron de la prison Burl Cain est célèbre pour tous les programmes religieux
qu’il a mis en place…
Ce qui me surprend plus à l’idée d’avoir choisi cette prison de Louisiane
pour défendre l’influence de la religion sur la baisse des récidives, c’est que
90 % des détenus y purgent des peines de prison à vie… La religion me semble
donc y servir plus à rendre la prison gérable qu’à préparer une réinsertion.
C’est bon signe qu’un sénateur se préoccupe de la taille de la population
pénitentiaire américaine, mais dommage que pour traiter du problème, il n’ait
pas parlé des barèmes de peine minimale en cours en Louisiane qui place l’état
en tête du taux d’incarcération aux Etats-Unis. « Et peut-être du monde »
me disait un avocat.
décembre 12, 2006 | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack
Du goudron et des plumes ?
Le directeur de Harrington Park School dans le New Jersey avait
promis à ses 700 élèves que s’ils lisaient 10.000 livres dans l’année, il ferait ce qu'ils voudraient. Il leur a suffi de quatre mois pour y arriver. Le prof a été envoyé dormir sur le toit par des températures en dessous de
zéro, le crâne teint en bleu et marqué des initiales de l'école.
décembre 11, 2006 | Permalink | Commentaires (6) | TrackBack
Les Harlem Hellfighters
Je suis allée cette semaine au musée d'histoire militaire de l'Etat de New York, qui commence à rassembler des témoignages de vétérans d'Irak.
Derrière cette vitrine du musée, ce soldat noir qui porte l'uniforme américain et un casque français. C'est un Harlem Hellfighter de la première guerre mondiale, m'a expliqué un historien du musée, surnom d'un régiment de la garde nationale de New York. "L'armée américaine ne voulait pas d'eux à ses côtés, ils ont été affectés à une division française." Plus sur Wikipedia.
décembre 10, 2006 | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack
Le post exhibitionniste du vendredi
Après le snobisme
incognito des restaus et bars new yorkais qui n’affichent pas de nom à l’extérieur, les
restaurants où l’on mange dans la vitrine.
Oui, on peut garder ses vêtements.
(Falai, 68 Clinton Street).
décembre 9, 2006 | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack
Le parti républicain, parti régional ?
Le parti républicain est en passe de devenir un parti régional. C’est ce qu’a expliqué Sidney Blumenthal, l’ancien conseiller de Clinton, dans une conférence que je suis allée écouter à New York University. Dans les six Etats de Nouvelle Angleterre, le parti républicain n’a plus qu’un seul élu au Congrès. Avec les défaites qu’ont encaissées les républicains dans les rocheuses et dans le midwest, les républicains du sud, plus radicaux, plus religieux, n’ont rarement pesé d’un tel poids dans la délégation républicaine au Congrès. Ce qui risque de compliquer les efforts du parti pour regagner le centre pour 2008.
Les political junkies trouveront d'autres pépites dans son dernier article pour Salon.
décembre 1, 2006 | Permalink | Commentaires (5) | TrackBack